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OSTEOPATHIE: LES DIFFERENTES TECHNIQUES DE MANIPULATION

L'ostéopathe a en sa possession une boîte à outils pleine de techniques ostéopathiques. Il les a acquises à l'école mais également par le biais de formations complémentaires.


L’ostéopathie est une médecine composée de plusieurs types de techniques, permettant au praticien de s'adapter au mieux à son patient en fonction de ses préférences personnelles, de sa santé et des dysfonctions ostéopathiques retrouvées lors du bilan.

 

Les techniques ostéo-articulaires ou "structurelles"


Appelées vulgairement “techniques de cracking” car on entend souvent un bruit lors de la manipulation.



Leurs principe est de placer l’articulation dans une certaine position puis produire un mouvement afin de libérer les tensions musculaires et d’agir sur le système neurovégétatif (système nerveux responsable des fonctions autonomes du corps : rythme cardiaque, respiration, digestion, etc).


Dans cette catégorie de techniques, on retrouve:

  • Le “thrust” ou technique à haute vélocité basse amplitude (HVBA)

Technique induisant un mouvement bref et rapide induisant un shoot d’influx nerveux créant une remise à zéro du système nerveux de la zone manipulée, permettant une rééquilibration du tonus musculaire (contraction/décontraction).

  • Le traitement ostéopathique globale (TOG)

Technique induisant un mouvement circulaire, répété et rythmique ayant un effet massant et drainant sur la zone et ses alentours.

  • Le thrust basse vélocité

Technique avec décoaptation (étirement) des surfaces articulaires


 

Les techniques myotensives



On les appelle également “techniques d'énergie musculaire” car la manipulation est faite grâce à la contraction musculaire du patient.

Il s'agit d'une technique utilisant la participation active du patient par la réalisation de contractions musculaires (contre la résistance du praticien), dans une position donnée afin de traiter une dysfonction.

  • Déroulement

L'articulation est amenée dans le sens de la dysfonction jusqu’à atteindre la barrière motrice (résistance dysfonctionnelle des tissus).

Le praticien demande ou attend une contraction musculaire du patient et résiste contre le mouvement pendant 3 à 6 secondes.

Le praticien relâche pour arrêter la contraction musculaire, puis ramène l’articulation vers la nouvelle barrière motrice.

(Il peut répéter les étapes précédentes si besoin.)


  • Fonctionnement

Les muscles autour de l’articulation sont spasmés et il y a donc une perte de mobilité de l'articulation. La force de contraction musculaire du patient associée à la résistance du praticien va permettre un réflexe d’inhibition permettant au muscle opposé de retrouver sa longueur musculaire physiologique. Le praticien profite ensuite de la relaxation post-contraction pour atteindre la nouvelle barrière motrice de l’articulation.

 

Les techniques crânienne, crâniosacrée et membranaire


Ces techniques sont dites “douces”, le praticien exerce des pressions plus ou moins appuyées au niveau du crâne et/ou sacrum.

Elles sont très intéressantes après des traumatismes physiques au niveau de la tête ou du sacrum et des traumatismes émotionnels. Elles peuvent être utiles en cas de vertige, bruxisme (grincement des dents), migraine, fatigue, anxiété, stress, etc.


Techniques crâniennes

Le crâne est composé de nombreux os articulés entre eux par des sutures, permettant de micro-mouvements. Cette mobilité crânienne permet non seulement la circulation du liquide céphalorachidien entre le crâne et le sacrum, mais aussi “d'amortir” d'éventuels chocs du système nerveux central (SNC).



On y trouve également les membranes de tension réciproque (MTR) qui sont issues de la dure-mère (méninge) reliant des os entre eux et compartimentant le crâne en différentes zones, elles sont en contact avec le cerveau et le cervelet.

Il existe différentes techniques:

  • le myotatique de la symphyse sphéno-basilaire

  • le V-spread mécanique

  • la distraction articulaire ("étirement" de l'articulation)

  • le lift (pour manipuler les MTR)


Technique crânio-sacrée

L’axe crânio-sacré comprend les os du crâne, la colonne vertébrale et le sacrum, ainsi que tout ce qu’il contient: le liquide céphalorachidien, les méninges, etc. 

Il existe différentes techniques:

  • la compression du 4ème ventricule

  • la roulement bilatéral des temporaux

  • le rééquilibrage crânio-sacré



 

Les techniques fasciales


Cette technique correctrice demande à l’ostéopathe d'effectuer une mobilisation lente entrecoupées de pauses après avoir senti les zones de tension.

La technique est effectuée jusqu’à l’obtention d’une harmonie de mouvement et d’équilibre du tissu myofascial.



 

Les techniques tissulaires


Dans cette approche ostéopathique, en se basant sur la mémoire des tissus, on considère que le corps emmagasine” de l’énergie dans une zone en cas de traumatisme (physique, émotionnel, trouble métabolique).

Par le biais de pression et de tension, l’ostéopathe va servir de point d’appui aux tissus qui vont induire des micro-mouvements leur permettant de libérer cette énergie et leur redonner de la communication avec les tissus environnants (par messages nerveux, moléculaire, hormonal).


Le praticien ne servant que de point d’appui, les tissus “se déroulent” seuls et la durée de la technique est propre à chaque tissu et chaque corps.

Lors de cette technique, le praticien doit mettre en place différents paramètres subjectifs et objectifs:

 

Les techniques viscérales

Ces techniques cherchent à redonner de la mobilité (capacité de mouvement par rapport à l'environnement) et de la motilité (capacité de mouvement propre) aux différents organes et glandes digestives.


Il existe trois types de techniques viscérales:

  • les techniques viscérales mécaniques:

On considère les organes digestifs comme étant articulés entre eux à la manière de roues crantées.

  • les techniques viscérales fonctionnelles:

Elles sont basées sur la mobilité globales des structures du tube digestif les une par rapport aux autres et visent particulièrement à travailler sur la souplesse du mésentère (organe de soutien et de lien des viscères abdominales). Ce travail permet une meilleure vascularisation et innervation des organes en travaillant sur la mobilité du mésentère.

  • Les techniques viscérales fonctionnelles de Jean Pierre Barral:


Elles travaillent sur la motilité propre de chaque organe. Ces techniques sont plus douces que les techniques viscérales mécaniques. Elles sont plus utilisées dans le cadre de maux de ventre , de diarrhées, de troubles gynécologiques et urinaires.

 

Les techniques réflexes

Ces techniques s’appuient sur les réflexes viscéro-somatiques: lien neurologique entre les organes, les muscles et la peau d'un même étage vertébral.

Chaque région de peau est innervée par un nerf, qui est également responsable de l’innervation de muscles et d’organes spécifiques.

Il existe des cartographies indiquant pour chaque zone de peau, les nerfs et donc les muscles et organes concernés.


L’ostéopathe, par le biais de tensions sur la peau, va envoyer une information réflexe via ce nerf à toutes les structures qu’il touche, y compris les muscles et viscères. Cette information réflexe va permettre de créer une "remise à zéro" de l'information nerveuse de l'organe (muscle, viscère)

 

Les techniques somato-émotionnelles

Cette technique utilise l'empathie et le ressenti du praticien et patient. Elle s’appuie sur les émotions (tristesse, anxiété, colère, peur, etc) pour aborder les problèmes de santé. 

Le praticien récupère des informations sur la vie de l'animal et ses traumatismes vécus (deuil, abandon, agression, etc).

Cette approche s’appuie sur le principe que ''Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime dans le corps.''

Objectifs


L’objectif de cette technique est de maintenir ou de restaurer l’équilibre du corps, en améliorant la communication entre ses différentes parties. Elle a pour but de libérer les émotions bloquées qui sont responsables des réponses physiques et émotionnelles déficientes. Elle permet alors de libérer les énergies et de rétablir les blocages psycho-physiologiques, l’équilibre du corps dans son ensemble et le potentiel de guérison naturelle de l'organisme.

 

La technique de traitement de la force de traction médullaire

Pour ajuster la Force de Traction Médullaire (FTM), la technique ostéopathique la plus appropriée est l’approche tissulaire de Pierre TRICOT.

Le but de celle-ci est de diminuer les tensions méningées non physiologiques.



Déroulement

Il existe 2 portes d’entrée pour pouvoir accéder à cette force de traction médullaire : les globes oculaires ou la base de la queue.

Le praticien peut exercer avec la main une pression au niveau des points d'application de la FTM (base de la queue et globes oculaires)

Le praticien doit ressentir une tension étant celle du système nerveux, la mise en tension va permettre un relâchement des méninges qui va redonner de son élasticité et sa déformabilité au système nerveux.

Principe


De la même façon que l’on dénoue un nœud en rapprochant ses extrémités, la mise en tension des structures méningées par l’ostéopathe permet à ces structures de se relâcher.

 



Bibliographie/Sitographie :

  • Cours d'Ostéopathie

  • Osteoplay, La pratique ostéopathique, Bertrand Huteau, 10/02/2021

5 choses à savoir sur les techniques en énergie musculaire

  • Jordan Latrasse Ostéopathe D.O., 25/04/2020

Les techniques myotensives en ostéopathie

  • Reflexosteo, 20/11/2019

Comment l'ostéopathie intervient sur les fascias ?

  • Reflexosteo, 29/10/2019

L'ostéopathie viscérale : quels sont ses avantages ?

  • Cabinet d’Ostéopathie et Centre de Décompression

L'ostéopathie viscérale

  • Elodie Mikayelian Ostéopathe D.O.

Somato-émotionnel

  • CHÊNE, Patrick, Le Corps tenségritif. Editions Sully, 2022. 65 p.

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